LA PSYCHOMOTRICITE

Psychomotricienne diplômée de l’Institut Supérieur de Rééducation Psychomotrice, Diplôme d’ETAT délivré par le Ministère de la Santé.

Auxiliaire de Médecine, le psychomotricien exerce sur prescription médicale, au même titre que les autres professions paramédicales (orthophonistes, kinésithérapeutes).

Les compétences du psychomotricien sont définies par le Décret n°88.659 du 6 Mai 1988.

L'équithérapie ou thérapie avec le cheval peut être pratiquée par différents professionnels de la santé(psychomotricien, kinésithérapeutes, orthophonistes, psychologues…)

C'EST QUOI ?

La psychomotricité, à quoi ça sert ?

La psychomotricité a pour objectif de développer et d’harmoniser les fonctions motrices, sensorielles, affectives et relationnelles de la personne, en vue de favoriser son bien-être et son adaptation à l’environnement. C’est une approche de soin globale qui favorise l’harmonie du corps avec l’esprit.
Les études préparatoires au Diplôme d’État de Psychomotricien durent trois années. Elles ne peuvent être effectuées que dans un centre de formation agréé par le Ministère de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.


Prise en charge financières des actes

La psychomotricité n’est pas remboursée par la CPAM, sauf cas particuliers.
Toutefois, il est possible de solliciter d’autres financements :
Allocations
• L’AEEH (Allocation éducation enfant handicapé) délivrée par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).

Mutuelles
Certaines mutuelles ont un forfait de prise en charge pour les séances de psychomotricité, ou disposent de fonds dans le cadre de leur service d’action sociale (sous condition d’acceptation du dossier de demande de financement en commission) :
Intégrance, MGEN, AG2R, Mutuelle de l’est, APICIL, MFCTR, Groupe Malakoff, MTRL, CARCEPT PREVOYANCE, AXA, ALMERYS, RSI, HARMONIE (Mutuelle obligatoire des coiffeurs), MMA…


Quand faire appel à la psychomotricité et pour quels troubles ?

Elle habilite les psychomotriciens diplômés d'état à accomplir les actes professionnels suivant :

Bilan psychomoteur

Education précoce et stimulation psychomotrice.

Rééducation des troubles du développement psychomoteur ou des désordres psychomoteurs suivant au moyen de techniques et relaxation dynamique, d'éducation gestuelle, d'expression corporelle ou plastique, et par des activités rythmiques, de jeu, d'équilibration et de coordination :

• Retard de développement psychomoteur
• Troubles de la maturation et de la régulation tonique
• Troubles du schéma corporel
• Troubles de la latéralité
• Troubles de l'organisation spatio-temporelle
• Dysharmonie psychomotrice
• Troubles tonico-émotionnels
• Maladresses motrices et gestuelles, dyspraxies
• Débilité motrice
• Instabilité psychomotrice
• Inhibition psychomotrice
• Troubles de la graphomotricité à l'exclusion de la rééducation du langage écrit

Contribution par des techniques d'approches corporelles aux traitements :

• des déficiences intellectuelles
• des troubles caractériels ou de la personnalité,
• des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles
• des troubles de la représentation du corps d'origine psychique ou physique."


Quel est le rôle du psychomotricien ?

Définition : Le psychomotricien est un professionnel de santé de la famille des métiers de soins. Exercée à titre indépendant, c’est une profession libérale réglementée.

Le psychomotricien a pour rôle d’évaluer par le bilan psychomoteur les fonctions sensorielles, perceptives, émotionnelles et motrices : l’évaluation des capacités et compétences psychomotrices et du trouble dans la vie de la personne.Ce bilan permettra aussi de fournir des éléments au diagnostic du médecin. A l’issue du bilan, le psychomotricien peut :

• proposer une prise en charge adaptée à l’enfant si besoin
• réorienter vers d’autres professionnels
• dédramatiser une situation

Il agit en partenariat avec d’autres professionnels : médecins, écoles, orthophonistes, psychologues, mais aussi avec les parents de l’enfant

Pour qui et comment ?

Psychomotricité pour qui ?

Une thérapie psychomotrice est indiquée lorsque les troubles touchent les domaines suivants en ayant des effets sur l’adaptation de l’enfant à son environnement:

La coordination motrice (équilibre, maladresse) l’enfant qui trébuche ou tombe souvent, l’enfant qui est en difficultés dans les activités motrices ou qui ne veut pas participer, celui qui a du mal à développer sa motricité fine
Le tonus : crispations, manque de tonus, tics et bégaiement
L’orientation spatiale et temporelle : l’enfant qui a des difficultés à se repérer dans l’espace et dans le temps, l’enfant qui est perdu sur l’espace de la feuille, l’enfant qui ne suit pas le rythme du groupe.
La latéralisation : l’enfant mal latéralisé, qui change de main pour écrire (grande section maternelle), l’enfant maladroit dans ses gestes et son adaptation à l’espace
L’acquisition de l’écriture : l’enfant qui tremble en écrivant ou quand ses lettres et ses chiffres n’entrent pas dans les cases, l’enfant qui ne suit pas les lignes, la présentation est sale, l’écriture en miroir
La communication : tout enfant qui ne parvient pas à agir de façon appropriée dans sa relation à l’environnement et est en décalage entre l’intention et le geste…l’enfant trop remuant, instable, nerveux, agressif, impulsif, ou au contraire replié « dans son monde », inhibé, passif, lent…
tout enfant qui n’arrive pas à construire une image positive de son corps, qui a des difficultés à se représenter son corps, qui manque de confiance en lui
Le comportement : agitation, agressivité, impulsivité, inhibition, etc.
L’attention , les difficultés de mémorisation
Les facultés d’apprentissage , l’enfant qui n’accède pas aux apprentissages.

Qui peut bénéficier d’une prise en soin en psychomotricité ?
toute personne stressée, déprimée, ayant des difficultés d’adaptation personnelle ou professionnelle ;
toute personne souffrant de déséquilibres psychiques à expression somatique : sommeil, énurésie, boulimie, anorexie, maladies de peau;
toute personne (enfant, adolescent, adulte) présentant des troubles tonico-émotionnels et relationnels : instabilité, nervosité, agressivité ou, au contraire, inhibition, passivité, lenteur… ;
tout enfant dont les parents s’inquiètent, à tort ou à raison, de son développement ou de son comportement ;
tout bébé en retard dans ses acquisitions psychomotrices : marche, propreté, etc., qui entre difficilement en relation, ne joue pas ;
toute personne en difficulté d’apprentissage, qui ne parvient pas à agir de façon appropriée dans sa relation à l’environnement et est en décalage entre l’intention et le geste ;
toute personne mal latéralisée, perdue dans le temps et l’espace;
toute personne maladroite, dans ses gestes et son adaptation à l’espace, qui se sent crispée ou manque de tonus;
toute personne ayant des troubles de la représentation et de l’image du corps, qui ne parvient pas à construire une image positive de son corps ;
toute personne présentant des difficultés d’adaptation liées à un handicap mental ou moteur ;
toute personne âgée préoccupée par la réduction de son autonomie, dont les repères corporels, spatiaux et temporels changent, qui a peur de tomber, de perdre la mémoire.


La psychomotricité se pratique comment ?
Le bilan psychomoteur :

Il va permettre lors de l’entretien de faire connaissance et de faire le point sur les motifs de consultations, l’histoire du patient( développement psychomoteur…).

Les épreuves du bilan permettent d’apprécier les stades d’évolution des fonctions psychomotrices et neuro-motrice afin de déceler les dysfonctionnements affectant le développement psychomoteur, les apprentissages et l’épanouissement de la personne. Le bilan psychomoteur va permettre d’aider en association avec d’autres bilans (psychologique, neurologique, orthophonique…) de poser un diagnostique. Le psychomotricien va ensuite proposer si nécessaire un suivi thérapeutique avec un projet thérapeutique. La durée du suivi en psychomotricité varie selon les personnes et est difficile à évaluer à l’avance. Les séances en cabinet durent 30 ou 45 mn. Les séances en thérapie avec le cheval durent 45 mn ou une heure (30mn pour les tout petits) à raison d’une séance par semaine voir deux. Les prises en charges commencent en individuel, des groupes de 2 voir 3 enfants peuvent être formés au fils des séances en fonction des objectifs.


Et ensuite :

Il faut instaurer une relation thérapeutique de qualité avec le patient. L’espace de soin en psychomotricité se doit d’être ludique et adapté à la personne afin que le plaisir trouve sa place. C’est le plaisir qui sera la motivation du patient pour avancer dans cette prise en charge. Une fois la prise en charge décidée, le psychomotricien va définir les techniques utilisées. Elles sont nombreuses : • Expression corporelle et artistique • Activités physiques, sportives • Jeux sensori-moteurs, équilibre • Activités manuelles, perles • Graphomotricité, peinture • Jeux de stratégie, de labyrinthes • Puzzles • Jeux spontanés • Relaxation. psychomotricité avec le cheval comme médiateur

THÉRAPIE AVEC LE CHEVAL


Médiateur car le cheval va être le lien entre le thérapeute et le patient, faire converger l’attention vers le même objet d’investissement. Là vont se jouer des relations interpersonnelles subtiles sur lesquelles le thérapeute va pouvoir mettre des mots ou simplement des actions, des geste, du possible! Et cela peut se faire parce que le cheval n’attend rien, il est dans l’ici et le maintenant. Il est dans la cohérence du vécu. On va donner l’opportunité au patient de déployer ses compétences à agir et à exister en tant que sujet. le psychomotricien pourra alors donner une valeur aux expériences vécues et partagées dans l’espace de la séance. Le psychomotricien, dans la relation d’implication intersubjective qu’il établit avec son patient, apparaît comme un support relationnel, générateur d’expériences affectives nouvelles, constructives et véritables.

S’occuper de l’autre signifie porter une attention à son langage corporel, à ses émotions, à ses sensations et à ses actions. L’utilisation de l’animal dans la thérapie psychomotrice confronte tout de suite le patient à l’autre, différent de soi, vivant et qui va aider à l’individuation. Lors du pansage, en découvrant et parcourant le corps de l’animal le patient va faire l’expérience de s’occuper de cet autre être vivant.

Il permet aussi de prendre conscience des limites de ce corps et de son propre corps. Le pansage va être le lieu expérimentation motrice en s’occupant, en prenant soin en orientant son action sur l’autre « comme maman s’occupe de moi ». L’enfant va donc utiliser ses mains, ses bras, son corps, pour que son cheval soit beau et propre. Ensuite il va « l’habiller », ce n’est pas obligatoire mais si on le fait, on va faire attention à tout mettre dans le bon ordre, dans le bon sens pour ne pas blesser le poney.

Le manège va être le lieu d’expérimentation de tout les domaines de la psychomotricité. La médiation n’existe qu’à la seule condition que le psychomotricien reprenne, verbalise, donne du sens à ce qui se joue dans la séance. Ensuite, ce qui se passe en séance va dépendre des objectifs thérapeutiques pour le patients. Le psychomotricien peut être là que pour veiller à laisser la possibilité au patient d'être lui-même, à l'écoute de ses propres réactions, sensations et émotions.
Pour certains, le psychomotricien peut être plus directif car le patient, l’enfant, s’enferme dans une passivité de confort ou plus encore de sécurité qui l’empêche d’évoluer dans son développement psychomoteur. A long terme cet immobilisme d’intention va empêcher les capacités potentielles d’émerger. L’expression du trouble peut prendre l’aspect d’une hyperactivité. Le psychomotricien devra canaliser, temporiser pour amener le patient, l’enfant à fixer son attention suffisamment longtemps pour accéder aux apprentissages de bases qui l’amèneront à une certaine autonomie. Chaque séance dans une certaine spontanéité répond à des objectifs définies par le bilan psychomoteur.



Dyspraxie

Mon enfant est maladroit, il ne s’intéresse pas aux jeux de constructions tels que les légos et les puzzles, il n’aime pas ce type d’activités car ne sait pas comment s’y prendre ; il tâtonne, essaie plusieurs stratégies, tourne et retourne les pièces dans tout les sens. Mon enfant a du mal à manier les objets, toutes ses activités manuelles ont un aspect sale, négligé, qui ne ressemble pas au modèle ou à la réalisation demandée. Mon enfant n’aime pas dessiner, Le dessin spontané est donc rare. Mon enfant a du mal à s’habiller, couper sa viande. Il est peu autonome au quotidien. Par contre il parle très bien. Mon enfant a du mal à dénombrer, à se repérer dans l’espace.


La Dyspraxie, les signes d’alerte

Dans la vie courante :

• Désintérêt voire refus des jeux faisant appel à la construction, au dessin, qui sont malhabiles mais aussi les jeux moteurs : vélo, courses, jeux collectifs.
• Difficultés pour tous les gestes de la vie quotidienne : habillage, toilette, repas, etc


En moyenne section ou grande section de maternelle

• Difficultés dans le graphisme : tracer les lettres, colorier, ne peut tracer un carré en fin de moyenne section ou un triangle en grande section. N’écrit pas son nom de façon lisible en fin de GSM.
• Difficultés à coller, à découper.
• Dessin pauvre, mal structuré, peu varié dans ses formes et ses couleurs, contrastant avec la construction du récit qu’il en fait, la vivacité d’esprit.
• Ne se prépare pas seul pour aller en récréation (ex. attacher son manteau), ou aller/sortir des toilettes (se rhabiller, se laver les mains), difficultés pour se moucher, mettre ses gants.
• Chutes fréquentes.
• Aspect brouillon, maladroit, peu soigné du travail.
• Manque d’aisance en motricité globale, malhabileté dans les activités de motricité fine.
• Difficultés de repérage et d’orientation dans le temps et/ou dans l’espace.


CP, CE1 et après

• Difficultés graphiques et calligraphiques (copie de figures, respect de la forme des lettres, reproduction de trajectoire, irrégularité de dimension, lenteur).
• Difficultés pour tous les gestes de la vie quotidienne : habillage, toilette, repas, etc.
• Difficultés d’organisation du matériel scolaire.
• Mauvaise manipulation des outils : règle, ciseaux, compas, etc.
• Difficulté à accélérer la réalisation de gestes préalablement appris.
• Difficultés de repérage spatial : tableau à double entrée, cartes de géographie.

Hyperactivité

Mon enfant est agité, ne tient pas en place, il ne finit pas ce qu’il a commencé. Mon enfant a des difficultés d’attention, il est distrait, il a du mal à se concentrer. Mon enfant est impulsif, il n’attend pas la fin de la consigne pour commencer l’exercice…


Hyperactivité avec trouble déficitaire de l’attention (TDAH) :
Les signes d’alerte :

• Désorganisation : difficultés de planification importantes dans de nombreux domaines (travail scolaire, rangement de sa chambre, etc.). Perte fréquente d’affaires personnelles. Ce critère de désorganisation est indissociable du TDA/H, c’est-à-dire que si l’enfant est organisé, il n’est pas considéré comme atteint d’un déficit d’attention.
• Impulsivité : énonce des choses socialement inappropriées. Coupe la parole aux autres personnes autour de lui. N’écoute pas la conversation en cours et l’interrompt en faisant des commentaires n’ayant aucun rapport avec ce qui est dit. N’attend pas son tour quand il joue en groupe.
• Notion du temps quasi inexistante : difficulté à percevoir le futur et à l’anticiper. L’enfant présentant un TDA/H vit essentiellement dans le « moment présent ». Il apprend généralement à lire l’heure plus tard que les autres.
• Difficulté à suivre plusieurs directives à la fois : ne parvient pas à retenir une série d’instructions, même simples et a besoin qu’on lui rappelle au fur et à mesure ce qui est attendu de lui.
• Performances inconstantes : concentration irrégulière selon les jours ou les tâches accomplies.
• « Absences » : détachements momentanés de l’environnement. Ces absences s’arrêtent néanmoins avec un contact physique ou oral.
• Difficulté de passer d’une activité à une autre : incapacité à faire des transitions ; veut rester dans l’activité faite plutôt que d’envisager d’en commencer une autre.
• Etourderie : ne prête souvent pas attention aux détails et commet souvent des fautes d’étourderie dans ses travaux scolaires. Oublie ou égare fréquemment ses affaires.
• Écriture peu lisible : les enfants TDA/H ont souvent une écriture de piètre qualité. Aucun lien direct avec le déficit d’attention n’a pourtant été établi. Ils ont généralement un faible contrôle de leur crayon et écrivent lentement, de façon laborieuse.
• Difficultés en coordination motrice : retard pour apprendre à faire du vélo, attraper un ballon, réaliser des nouveaux mouvements, etc. Pertes d’équilibre, chutes plus fréquentes que chez la moyenne des enfants.
• Anxiété : inquiétudes excessives et adoption de comportements d’évitement face aux objets de leurs craintes.
• Bouge beaucoup : lorsque le déficit d’attention est accompagné d’hyperactivité, l’enfant a tendance a être constamment en mouvement (se tortille sur sa chaise, se lève fréquemment en classe…).

TSA

Les principaux signes d’alerte d’un trouble dans le spectre de l’autisme (TSA)
Les premières apparitions des anomalies observées portent le plus souvent :

• sur le langage;
• sur le manque d’attention aux parents;
• sur la pauvreté de la socialisation (ex. : peu ou pas de sourire social, mimique faciale peu expressive).


Les signes d’alerte absolus et l’âge où le retard est significatif :

• une absence de babillage à 12 mois;
• une absence de pointer et de gestes sociaux conventionnels à 12 mois (bye bye, bravo);
• une absence de mots à 16-18 mois;
• une absence d’association spontanée de deux mots à 24 mois (en dehors de l’écholalie);
• toute perte de compétences langagières ou sociales quel que soit l’âge.


Les autres marqueurs importants :

• l’absence de contact visuel;
• l’absence de montrer des objets à autrui;
• l’absence d’échanges de regards avec autrui;
• un retard dans l’utilisation des mots;
• une absence de réponse à l’appel de son prénom;
• un retard dans l’attention conjointe (pointer un objet pour attirer votre attention et partager son intérêt ou suivre votre doigt pour regarder un objet).


Dans les jeux :

• des difficultés à utiliser les jouets de façon fonctionnelle;
• une rareté des imitations (ex. : actions des gens de son entourage);
• une faible coordination visuo-motrice;
• une fixation visuelle anormale (ex. : regarder les roues tourner, ventilateur, lumières, regarder de côté en passant près de la rampe d’escalier ou se regarder dans le miroir à répétition


Si l’enfant a 5 ans ou plus et :

• qu’il ne comprend pas et n’exprime pas les concepts abstraits;
• qu’il ne soutient pas de conversation;
• qu’il utilise peu les pronoms;
• que l’écholalie est toujours présente;
• qu’il pose peu de questions et qu’en général, elles sont répétitives;
• qu’il a plus d’intérêt pour les adultes que pour les enfants;
• qu’il est capable de socialiser, mais le fait de manière inhabituelle et que la relation est souvent à sens unique;
• que les jeux de faire semblant sont peu présents ou encore, qu’ils occupent une place inhabituelle avec un imaginaire qui prend beaucoup de place;


Autres signes d’alerte :

• Le fait de s’isoler socialement : Les enfants ayant un TSA donnent l’impression d’être indifférents ou déconnectés de leurs proches. Par exemple, ils sont souvent peu démonstratifs par leur expression faciale. Ils ne semblent pas bien décoder les émotions des gens qui interagissent avec eux. Ils ne comprennent simplement pas comment exprimer leurs émotions en milieu social de manière efficace et ils ont tendance à rester en retrait. Si un enfant ne recherche pas de contacts, les jeux sociaux sont peu présents et l’adaptation au sein de groupes demeure difficile.
• Le manque d’empathie : Les enfants ayant un TSA ont souvent de la difficulté à démontrer de l’empathie envers les autres et à comprendre les situations du point de vue de l’autre. Ils parviennent difficilement à concevoir que les autres ne perçoivent pas le monde de la même manière qu’eux et que leurs émotions peuvent être différentes des leurs. Cela peut les amener à une mauvaise interprétation des situations sociales et à une incompréhension des comportements des autres.
• Le manque d’intérêt ou d’habiletés pour interagir avec autrui. Les enfants ayant un TSA peuvent démontrer moins d’intérêt que les autres enfants de leur âge pour socialiser. Ils peuvent ne pas répondre lorsqu’on les appelle par leur nom, ils ne réagissent pas aux expressions faciales des autres, ils ne vont pas vers les autres enfants pendant les jeux d’équipe et préfèrent souvent jouer seuls. Certains vont faire plusieurs tentatives pour entrer en contact avec les autres, mais ils sont malhabiles dans leur façon de faire et ils ne sont pas bien acceptés par les autres enfants de leur âge ou encore, ils sont souvent en conflit.
• Le manque de contrôle de certaines émotions. Parfois, les enfants ayant un TSA ont des réactions émotionnelles exagérées face à des situations qui nous apparaissent relativement banales dans notre quotidien. Par exemple, ils se mettent en colère ou deviennent extrêmement agressifs envers eux-mêmes, leurs parents, leurs frères et sœurs ou d’autres enfants. Lors de ces épisodes, ils semblent incapables de contrôler leurs émotions et leurs réactions physiques.
• Les particularités au niveau de la communication non verbale. Les signes non verbaux, les gestes sont peu utilisés ou s’ils le sont, ils sont employés de façon plus ou moins adéquate pour entrer en contact avec les autres. Le regard est souvent déviant et n’est pas coordonné aux autres gestes. Les mimiques faciales et la gestuelle sont parfois pauvres, exagérées ou inadaptées.
• Les difficultés à comprendre le langage plus abstrait. Souvent, les enfants ayant un TSA ont beaucoup de mal à comprendre le langage figuré, les expressions particulières, le sarcasme ou les blagues. Ils sont plutôt portés à interpréter le langage de manière littérale, ce qui occasionne parfois de l’incompréhension et des réactions émotives plus ou moins adaptées (ex. : le jeune ayant un TSA réagit mal si d’autres le taquinent).
• Les comportements stéréotypés et répétitifs. Les personnes ayant un TSA sont enclines à avoir des comportements particuliers et répétitifs. Par exemple, elles peuvent arranger et réarranger le même groupe d’objets plusieurs fois, aligner des objets, refaire sans cesse le même jeu. Elles peuvent aussi parler constamment d’un même thème, et ce, à tous les jours.
• La sensibilité aux stimuli externes. La sensibilité aux stimuli externes est un autre signe d’alerte pour un TSA. Par exemple, les personnes peuvent devenir stressées ou nerveuses en réponse à certains bruits, lumières, odeurs, goûts ou textures. Parfois, ce qui caractérise l’enfant, c’est sa recherche de stimulation qui se manifeste par un intérêt marqué pour des expériences sensorielles intenses et/ou prolongées (autostimulation) ou encore, l’enfant présente une hypo réactivité face à certaines stimulations si on le compare à d’autres enfants de son âge (par exemple, il ne réagit pas à l’appel de son prénom).
• La difficulté à s’adapter au changement. Les jeunes ayant un TSA présentent fréquemment une faible capacité à s’adapter au changement. Tout changement, qu’il concerne le lieu, les horaires, les personnes, les activités, la routine instaurée, peut provoquer énormément de stress et les conduit souvent à mettre en place des comportements problématiques dans le but de faire face à une réalité qui est perçue comme menaçante.

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